Stefaan, Caroline, Marie et Julie
En bref
- de l'énergie solaire
- entreprise agricole axée sur le circuit court
- de l'énergie pour 111 familles
Stefaan et Caroline sont surprenants, car ils multiplient les professions agricoles. Dans la région d’Ypres, en Flandre occidentale, ils exploitent à la fois une ferme porcine et une culture de baies. « Nous aimons nous challenger. » De plus, ils prônent les mêmes valeurs dans les deux branches de l’entreprise. « Le goût, le local et le durable sont essentiels à nos yeux. »
L’amour du goût
Avant de décider de monter une entreprise avec son épouse Caroline, Stefaan travaillait comme consultant dans le secteur agricole. « J’aime manger un morceau de viande et le porc Duroc a un goût spécial et particulièrement délicieux. C’est comme cela que j’ai décidé de fonder une entreprise de porcs Duroc, alors que ma femme avait trouvé sa voie depuis plusieurs années dans la culture de baies », explique Stefaan. « Dans cette région, tout le monde connait les fraises, mais moins les myrtilles », ajoute Caroline. « Elles sont pourtant riches en minéraux et en vitamines, ainsi qu’en antioxydants. Mais ces baies bleues sont surtout une explosion de saveurs. » Récemment, des mûres, des groseilles et des baies de genièvre ont fait leur entrée dans la gamme MaJu Berry.
Le local
MaJu Berry est la contraction des prénoms des deux filles de Stefaan et Caroline : Marie et Julie. Le nom brille notamment sur le distributeur à fruits près de Poelkapelle. « On voulait placer un distributeur. Plusieurs fois par an, nous organisons des journées de vente », poursuit Caroline. « Marie et Julie, qui ont 11 et 13 ans, s’occupent des dégustations. Elles gèrent également la page Facebook. Ce sont de véritables expertes en relations publiques », plaisante Caroline.
Caroline veut éviter que les habitants du coin achètent des baies et des framboises importées au supermarché. Dans l’élevage de porcs de Stefaan, le local est également le maitre mot. « Nos porcs Duroc sont exclusivement nourris avec des sous-produits de l’industrie alimentaire locale », explique-t-il.
La durabilité
Les sous-produits sont des déchets résiduels issus de différents secteurs alimentaires. « Nos porcs bénéficient d’une alimentation variée : pommes de terre, purée, fromage, etc. Dans le temps, nous avions même un contrat avec des boulangeries locales qui nous fournissaient des couques au beurre et des croissants périmés. « Malheureusement, les porcs se sont avérés un peu trop sensibles aux moisissures », rit Stefaan. Les baies « non conformes » de MaJu Berry bénéficient également d’une seconde vie. « Chez nous, nous ne jetons rien. Nous préparons des jus frais avec les baies trop petites ou bosselées. Et ce, sans sucre ajouté, bien entendu », souligne Caroline.
Plus de 2 200 panneaux solaires
Stefaan et Caroline ont également installé des panneaux solaires sur tous leurs toits, ce qui représente une installation impressionnante. L’achat récent d’une batterie domestique rend la situation encore plus intéressante. « Nous voulons être autonomes en énergie. Cela permet de créer une source supplémentaire de revenus et de répartir les risques », explique Stefaan. En même temps, Stefaan trouve important de ne pas penser avec des œillères. « J’en connais désormais plus sur l’énergie durable et je continue à en apprendre chaque jour. » Cette approche durable, il la partage avec Bolt, plateforme via laquelle il vend son surplus d’énergie solaire. « Tout comme nous, Bolt s’engage à offrir des produits locaux et équitables », conclut Stefaan.
Projets futurs
Les panneaux solaires, la batterie et les journées de vente ne sont que quelques-unes des réalisations qui figurent sur la liste des envies de Stefaan et Caroline. Cet été, ils organiseront la première journée de cueillette. Les habitants pourront venir cueillir leurs baies dans le champ. « Notre métier suscite la curiosité, mais il est peu connu. Nous voulons changer la donne. »